Le baromètre du CDNA suit, à un rythme trimestriel l’évolution du CA, la fréquentation, le panier moyen, les prévisions du CA ou encore les intentions de recrutement pour les prochains mois des commerces de détail non alimentaires. *
Cette étude est réalisée sur plus de 800 entreprises, avec un focus sur chaque secteur d’activité de la FFEF (arts de la table, droguerie, équipement du foyer).
Hausse du chiffre d’affaires en fin d’année
Après avoir rebondi au printemps, la croissance de l’activité française s’est essoufflée sur la deuxième moitié de l’année 2022, dans un contexte de généralisation de l’inflation. En effet, cantonnées à l’énergie et aux matières premières en 2021, les tensions inflationnistes se sont progressivement élargies à l’ensemble des autres postes de consommation (alimentation, services) en 2022, pesant ainsi sur les achats des entreprises et des ménages. L’augmentation généralisée des prix accompagnée d’un retour de la clientèle en cette période de fêtes de fin d’année ont permis à l’activité du commerce de détail non alimentaire de se ressaisir après avoir légèrement fléchi au cours de la saison
estivale. Dans le détail, le chiffre d’affaires s’affiche en hausse de +1,5% entre le quatrième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2022. Sur l’ensemble de l’année 2022, la hausse est plus vigoureuse, avoisinant +3,5% à un an d’intervalle.
L’activité se redresse en fin d’année
Suite à une saison estivale en perte de vitesse, l’activité des arts de la table se redresse en fin d’année 2022. Porté par l’augmentation des prix et donc du panier moyen, le chiffre d’affaires de ce segment a progressé de +2% au quatrième trimestre 2022 par rapport au même trimestre de l’année précédente. Ainsi, l’année 2022 se conclut sur une hausse proche de + 7 % à un an d’intervalle. Les professionnels font preuve d’une certaine inquiétude pour les premiers mois de l’année 2023 : s’ils tablent majoritairement
sur une stabilisation de leur activité au cours des prochains mois, ils sont plus nombreux à craindre une baisse qu’à miser au contraire sur une hausse. Néanmoins, les intentions d’embauche restent à un bon niveau.
Activité dynamique
La fin de l’année 2022 a été favorable à l’activité des drogueries. La fréquentation repart à la hausse et le panier moyen reste stable ce trimestre. Ainsi, après un été atone, le chiffre d’affaires s’accroît au cours de l’automne 2022, à hauteur de +4% par rapport à la même période de l’année précédente. La tendance annuelle demeure positive et s’établit à +4,5% à l’issue de l’année 2022. Ces bons résultats de 2022 pourraient laisser place à un début d’année 2023 nettement plus en demi-teinte. En effet, les professionnels du secteur sont trois fois plus nombreux à appréhender une dégradation de leur activité dans les prochains
mois qu’à envisager une amélioration (31% versus 13%). A noter la très grande frilosité des drogueries en matière d’embauche, seul 1 % des responsables interrogés prévoit de recruter lors du premier trimestre 2023.
Hausse modérée
Induit par l’amélioration conjointe de la fréquentation et du panier moyen, le segment de l’équipement du foyer enregistre un léger regain d’activité fin 2022. Le chiffre d’affaires s’affiche en progression de +1,5% entre le quatrième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2022. Sur l’ensemble de l’année 2022, l’activité est frémissante : +0,7% comparativement à 2021. A l’image des autres secteurs de la filière, les prévisions d’activité ne sont pas non plus très encourageantes pour l’équipement du foyer. En effet, plus de trois professionnels sur dix anticipent un recul de leur activité lors du premier trimestre 2023 contre 15% d’opinion inverse. En matière de recrutement, les perspectives sont également assez maussades, avec moins d’un responsable sur dix qui envisage d’embaucher cet hiver.